Moi et Baudelaire (2010)
de Christian Rullier
L'Augmentation (2009)
de Georges Perec
Encore une fois si vous permettez (2008)
de Michel Tremblay
Une maison de Poupée (2007)
de Henrik IBSEN
Théâtre sans animaux (2006)
de Jean-Michel RIBES
Le Fils (2005)
de Christian Rullier
Chambres (2004)
de Philippe Minyana

Dernières Outrances (2004)
de Christian Rullier

Annabelle et Zina
(2003 - reprise)
de Christian Rullier

Le Sas (2003)
de Michel Azama

Ma Solange, comment t'écrire mon désastre, Alex Roux (2003)
de Noelle Renaude

A toi pour toujours, ta Marie-Lou (2002)
de Michel Tremblay

Encore une fois si vous permettez (2002)
Spectacle bilingue
de Michel Tremblay

Les Pas-Perdus (2002)
de Denise Bonal

Encore une fois si vous permettez (2001)
de Michel Tremblay

Les Belles-Soeurs (2001)
de Michel Tremblay
Bal-Trap (2000)
de Xavier Durringer
Chronique des jours entiers, des nuits entières (2000)
de Xavier Durringer
Annabelle et Zina (2000)
de Christian Rullier


LES BELLES - SŒURS

La pièce

« L’argument, dans sa bouffonerie apparente la pièce au théâtre de l’absurde : une ménagère, Germaine LAUZON, gagnante d’un million de timbres-primes va pouvoir remeubler sa maison à neuf. Pour ce faire, elle invite ses sœurs, belles-sœurs et amies à un « collage-party » où les langues s’activent doublement. Volée par ses invitées, elle se retrouve à la fin de la pièce aussi démunie qu’auparavant. Une pièce pour rien…

L’intérêt est ailleurs. Satire mordante et souvent très drôle du Québec duplessiste(*), les Belles-Sœurs dresse un portrait au vitriol de quinze femmes, de tous âges mais de la même condition, marquées par les préjugés, l’étroitesse d’esprit et les aliénations. Le joual fruste et violent est bien propre à traduire leurs rancœurs et leurs frustrations tandis que les chœurs parodiques renouvellent la dramaturgie.

La pièce signe résolument l’émergence du nouveau théâtre québécois. »

MARIE-LYNE PICCIONE (Michel Tremblay, l’enfant multiple, Presses Universitaires de Bordeaux)

(*) Maurice DUPLESSIS : homme politique québécois, leader des Conservateurs, il fut Premier ministre du Québec de 1936 à 1939 et de 1944 à 1959.

 

En 1968, a lieu la première représentation des Belles-Sœurs à Montréal. La création soulève les passions par la controverse sur la langue utilisée : le joual, idiome populaire typiquement montréalais qui fait s’entrechoquer sacres, jurons et expressions vulgaires, dans un français fortement anglicisé : Michel Tremblay dira qu’il n’a pas à s’en défendre. « On comprendra que cette pièce était impensable autrement qu’en joual ». Le joual, avec des accents de vérité efficaces, symbolise l’infériorité des Québécois.

La polémique ne concerne pas que la langue. En effet, dans l’optimisme ambiant de la « Révolution tranquille » qui a suivi le conservatisme de Duplessis, la satire sociale prend tout le monde à contre-pied.

La pièce, incantatoire, impose Michel Tremblay comme auteur dramatique.

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