Cette pièce composée autour de fragments revisite l'oeuvre de Baudelaire, dont les thématiques, les dérives et les utopies alimentent l'existence tragi-comique d'un conteur d'aujourd'hui, maudissant Baudelaire d'avoir existé avant lui. C'est de cet amour-haine farfelu et pathétique que naissent les dialogues cocasses de ces deux clowns littéraires.
Lui, baudelairien par excellence, s'enferme dans une misanthropie sans borne, où le poète est son seul interlocuteur.
Elle, la femme, l'accompagnatrice, la consolatrice, la commentatrice, se veut à ses côtés l'interprète bienveillante de ses deux grands hommes. Elle s'efforce de justifier toutes les divagations, toutes les incongruités, ramenant son partenaire à un statut de simple mortel, d'olibrius au "Moi" totalement dérisoire et grotesque.
Elle et lui, chaque soir, livrant sans précaution des bribes de leur intimité, se donnent en spectacle devant leurs invités.
Dès les premières répliques, le spectacle est si drôle que l'on craint qu'il ne tienne pas dans la durée. On se trompe. Les trouvailles verbales drolatiques se multiplient. [.] Christian Rullier, mêle à son texte des éléments autobiographiques et distille sous une apparente légèreté une critique féroce de notre société. Un grand moment d'humour noir
(Télérama)
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