La pièce
Depuis seize ans, elle est
enterrée vive dans le monde de l’enfermement.
Cette nuit est sa dernière dans la cellule des partantes.
Hargne, angoisse, hystérie, attendrissement, gamberge,
et surtout la peur, avant le face-à-face avec «
la liberté ».
4° DE COUVERTURE – EDITIONS
THÉÂTRALES.
« A l’origine
du Sas, il y a une expérience très particulière
: l’animation de comédien que j’ai faite
à la prison de Rennes. La pièce est née
de la parole des douze prisonnières livrée
au cours de cette animation et des entretiens que j’ai
eus avec elles. Cette parole va au-delà de la mienne.
Je n’ai inventé aucun fait. »
MICHEL AZAMA
Le sas est un lieu de passage…
Passage de l’enfermement à la liberté
?
Passage… pour aller vers quoi ?
Dans ce no man’s land,
cet entre-deux mondes, impersonnel, entre « la morgue
et le couvent », la partante revoit sa vie, refait
son parcours dans sa tête, dans son corps.
C’est la nuit des rancœurs, des bilans, des deuils,
des regrets et des ratages, la nuit des espoirs, des confidences,
la nuit des copines et des matonnes.
Emprisonnée à
33 ans, libérée à 49 ans… la
seconde « naissance » s’annonce difficile.
Le témoignage de
cette femme porté par une polyphonie, mis en scène
comme un concerto de voix intérieures et de cris,
nous pousse à l’introspection, nous ramène
à l’essentiel.
Le Sas a reçu le prix
des Trois Provinces (France, Belgique, Canada) en 1986.
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